Conditionnée par le récit héroïque imposé par Napoléon puis par la cohorte de mémorialistes du Consulat et de l'Empire, l'histoire de la > Armée repose sur un certain nombre de légendes, devenues vérités pour le public car relayées par une historiographie complaisante.
Conduite par un génie invincible adulé par ses grognards, temple de l'héroïsme et incarnation de la méritocratie puisque chaque soldat a dans sa giberne un bâton de maréchal, elle vole de victoires en victoires jusqu'à son engloutissement par > avant de livrer des derniers combats homériques dont la campagne de France et la défaite glorieuse de Waterloo attribuable au choix à l'incurie de Grouchy, à la folie de Ney, à des trahisons ou à la météo plutôt qu'aux manquements de son chef.
En regard, la légende noire, d'inspiration anglaise et royaliste, a imposé une poignée de thèmes comme la répulsion de Napoléon envers toute forme de progrès (n'est-ce pas Fulton ?), son mépris de la vie humaine –le fameux >, le …