SAC : Service d'Action Civique. Peu d'organisations politiques ont autant défrayé la chronique et suscité les passions que le service d'ordre gaulliste, fondé en 1960. Ses milliers d'adhérents, rugueux et déterminés, protégeaient les meetings et campagnes d'affichage du parti au pouvoir. Gaullistes fidèles, anciens de la Résistance ou de la France libre pour beaucoup, ils vouaient un culte au Général dont ils se considéraient comme les grognards inconditionnels. Ce carré de la Garde était engagé lors des élections compliquées et les moments de crise du régime (putsch des généraux, barricades de 68). Mais le SAC avait aussi sa part d'ombre. Car à côté d'une majorité d'honnêtes militants figuraient des éléments douteux : membres d'extrême droite attirés par l'anticommunisme violent, aventuriers et escrocs mythomanes, malfrats à la recherche d'une impunité policière et judiciaire. Des mauvaises fréquentations expliquant les délits dans lesquels des adhérents se trouvaient impliqués : braq…